Je désirais en effet une statistique fiable telle que celle qui peut être fournie par l’INSEE en France et surtout qui prend en compte un panel de développeurs suffisamment important pour que la médiane des salaires soit effectivement représentative à l’échelle du pays, et non d’un témoignage individuel.

Car si je n’ai aucun doute sur le fait qu’un tel niveau de salaire existe pour un développeur aux États-Unis ainsi que dans d’autres pays, y compris en France, ce niveau de rémunération est peut-être réservé aux grosses sociétés et la réalité est peut-être plus nuancée.

De plus, les différences de culture et de mentalité entre notre pays et les États-Unis au niveau de l’imposition, du Code du travail, de l’immobilier et des services publics font qu’il est très difficile de comparer nos salaires respectifs.

Les taux d’imposition sont en effet très variables en fonction des états, le concept du contrat à durée indéterminée est inexistant et l’on peut se retrouver sur le trottoir avec son carton sous le bras dans l’heure, le coût de l’immobilier est très variable en fonction des villes et des quartiers et des services de base sont gérés individuellement par le secteur privé et alors qu’ils sont pris en charge par l’État de manière globale en France.

J'ajoute que les diplômes ont également là-bas leur importance, aussi bien au niveau de la rémunération que pour l’obtention du visa indispensable pour pouvoir y travailler.

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Et la liste des disparités est encore longue, mais de mon point de vue, sa longueur n’a finalement que peu d’importance, car je pense qu’il n’est ni moins agréable, ni plus agréable de travailler aux États-Unis plutôt qu’en France, c’est juste différent.

Chaque pays a ses avantages et ses inconvénients, et en conséquence, même si les salaires sont effectivement plus élevés outre-Atlantique, cela n’est pas forcément synonyme d’une meilleure qualité de vie en fonction de la ville de résidence, de la sensibilité et des attentes de chacun et ce qui plairait à l’un pourra à contrario être très désagréable pour un autre n’ayant pas le même caractère, les mêmes attentes ou les mêmes contraintes.

Bref, l’herbe semble toujours plus verte ailleurs, surtout lorsqu’on regarde le sol d’un avion à 35 000 pieds d’altitude.

Je trouve donc malvenu de faire miroiter ainsi une rémunération de cette importance aux yeux des développeurs français sans indiquer la source de ce montant et surtout sans détailler à minima tout ce qu’elle est susceptible d’impliquer, même si la faible rémunération des développeurs en France par rapport à d’autres pays, notamment lorsqu’ils gagnent en expérience, est effectivement une réalité et que cela explique certainement en partie le fait que beaucoup s’expatrient lorsqu’ils en ont l’opportunité.