Par mageekguy,
mercredi 12 décembre 2012.
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Réfléxions
S’il n’y avait pas de bug, on oublierait qu’il y a des programmeurs. Déjà on a tendance à l’oublier en considérant que la valeur du logiciel est nulle, qu’il faut que le logiciel ne coûte rien. Alors, s’il n’y avait pas de bug… On oublie que le logiciel est une création intellectuelle difficile. De la même manière qu’un théorème ou un bel article sont des créations intellectuelles difficiles. Ça ne peut pas être un travail à la chaîne. Dans le monde de l’informatique industrialisée, on cherche à transformer tous les programmeurs en ouvriers, comme dans une usine Ford. C’est le rêve de toujours : transformer l’activité créative et artisanale en un truc industrialisé et emballé sur lequel on met un tampon avec un prix le plus bas possible.
Cette citation provient d'une interview de Roberto Di Cosmo dont je vous recommande la lecture, ainsi qu'à toutes les personnes qui pensent que le métier d'informaticien se résume à yakaklik
.
Il y parle en effet de notre métier et de sa complexité et sa difficulté, ainsi que de la qualité logicielle, le tout avec énormément d'intelligence et d'à-propos malgré une volonté certaine de vulgariser son propos.
J'y ai retrouvé la plupart de mes préoccupations actuelles concernant mon métier, et surtout, comme le démontre l'extrait utilisée en introduction, il met en exergue certaines aberrations par rapport à la façon dont les informaticiens sont considérés dans le monde en général et plus particulièrement en France.
une réaction
1 De Cyrano - 12/12/2012, 16:17
Je trouve que cet article ouvre aussi de belle perspectives pour Atoum, non ?