En effet, en tant que développeur, donc en tant que personne qui manipule du code au moins 8 heures par jour, ce n'est pas la taille des communautés respectives de chaque framework, ou le nombre de bundles, plugins ou tout autre truc du même acabit dont ils disposent qui me fera me décider pour l'un plutôt que l'autre.

À un tel niveau de popularité, ce n'est pas non plus le fait qu'il y ait une entreprise, une association ou tout autre entité juridique derrière leur développement qui me rassurera quand à la pérennité du projet en question, surtout dans le domaine du logiciel libre, ni le fait d'être innovant, quoiqu'on veule mettre derrière ce mot.

L'inter-opérabilité entre plusieurs projets et/ou la notion de composant aurait pu être des arguments valables, si seulement la concurrence n'en faisait pas déjà autant à un niveau ou un autre et d'une manière plus ou moins aboutie.

Car c'est là le problème majeur des arguments de Fabien.

Ils s'appliquent en effet tout aussi bien à Symfony 2 qu'à ZF 2, CakePHP ou tout autre framework populaire au sein de la communauté PHP, et en tant que tels, ils sont donc très peu significatifs.

En tant que développeur, j'aurais aimé qu'il me parle de facilité d'utilisation, de maintenance simplifiée, d'ergonomie au niveau de l'API, de performances (et pas derrière un varnish…), bref, des gains en terme de productivité et d'efficacité que Symfony 2 peut m'apporter techniquement par rapport à la concurrence via des exemples concrets.

En tant que directeur technique, j'aurais adoré qu'il me parle du respect de la compatibilité entre deux versions mineures (attention, il y a un troll dans ce qui précède…), de la compatibilité avec PHP 5.4 et PHP 5.5, de la politique de support, de la durée de vie espérée de Symfony 2.1, de la feuille de route du projet, bref, qu'il me rassure sur la pérennité des développements basés sur Symfony 2 que je fais réaliser aujourd'hui par mon équipe avec des éléments tangibles.

Attention, qu'on ne se méprenne pas, je comprends parfaitement la difficulté de l'exercice auquel se livre Fabien aujourd'hui, et ma critique, malgré son titre un brin provocateur, n'a pas d'autre but que d'être constructive, conformément à ce qu'il demande dans la conclusion de son billet.

Je comprends d'ailleurs tellement bien la difficulté de l'exercice que j'ai toujours refusé de m'y livrer pour atoum, mon framework de tests unitaires simple, moderne et intuitif pour PHP ≥ 5.3 malgré de multiples demandes, ou du moins pas sous cette forme.

J'ai en effet fait le choix de montrer les forces de atoum via des cas concrets et des retours d'expérience d'utilisateurs, justement pour éviter la confrontation directe avec les alternatives possibles.

Je pense en effet que si l'outil est bon, ses meilleurs ambassadeurs et évangélistes sont ses utilisateurs.