Il semble cependant raisonnable de tabler sur notamment un support des traits, le support de DTrace, la possibilité d'écrire maFonction()[0] et d'utiliser $this avec les fermetures lexicales.

De plus, la console de PHP ne devrait plus se terminer lorsqu'une erreur fatale est générée et autoconf 2.59+ est maintenant supporté.

Des boulets historiques de PHP vont de plus disparaitre avec cette version tels que les directives safe_mode, register_globals et register_long_array ainsi que le passage explicite d'argument par référence.

Par ailleurs, un gros travail d'optimisation a été réalisé, et cette version de PHP devrait être significativement plus rapide que les précédentes, et moins gourmande en mémoire.

Enfin, le support de Windows a été grandement amélioré, et il devrait être à l'avenir plus simple de compiler le langage sur cette plate-forme.

Et cette liste est loin d'être exhaustive, puisqu'au moment de la rédaction de ce billet, le fichier décrivant les modifications subit par le langage fait plus de 6000 lignes, réparties entre les ajouts de fonctionnalités, les corrections de bugs, des améliorations d'extensions et les optimisations apportées au Zend Engine.

Il faudra cependant attendre encore quelques temps avant de pouvoir profiter de tout cela en production, puisque la version finale est pour l'instant prévu pour le milieu du quatrième trimestre de cette année.

Je suis bien évidement très heureux que cette version pointe enfin officiellement le bout de son nez.

Cependant, je dois avouer que cette naissance ne se passe pas si bien que je l'aurais voulu.

En effet, la communauté PHP semble toujours aussi divisée, entre ceux qui cherchent à faire évoluer le langage, et ceux qui au contraire veulent le contraindre à la stabilité, pour ne pas dire l'immobilisme pour les cas les plus extrêmes.

Pour preuve, la RFC relative au processus de release du langage n'est toujours pas validée, malgré les efforts de ses auteurs, et vu d'avion, la communauté semble être comme un paquebot sans gouvernail dirigé par un équipage de mutins qui aurait mis le capitaine à fond de cales.

La mort de PHP 6 n'a donc pas à ce jour réussi à créer une union sacré au sein des contributeurs, ou à tout le moins à apporter de la rigueur et un minimum de consensus dans le développement de PHP, malgré les efforts déployés pour cela par toute une partie des contributeurs et qui ont notamment lutté milité pour la mise en place du wiki, des RFC, et pour que les utilisateurs et les développeurs non historiques du langage aient la possibilité d'influencer sur son développement.